Tous les bienfaits du « jardiner ensemble » expliqués par le Coin Jeunesse, vous l’attendiez c’est sûr ! Munis des livres et conseils de notre article « Tous au jardin ! », et motivés par un mois de mai qui nous offre des balades émerveillées dans les jardins au sommet de leur splendeur, vous êtes prêts ! La jardin partagé, c’est pour vous… en famille !
Les nouveaux jardiniers
Les jardins partagés, tout le monde en parle. Et les
enfants des écoles sont de plus en plus nombreux à s’y rendre en rang
d’oignons pour y cultiver un potager dans les règles de l’art.
Rien à voir avec les « expérimentations » de
notre enfance, comme les lentilles que l’on faisait pousser sur du coton ou
encore les fameux radis que l’on plantait avec espoir dans un pot citadin ou le
jardin familial. L’effort de jardinage généralement s’arrêtait vite : les
lentilles germaient (ô merveille !), puis terminaient en de longues tiges
graciles qui finissaient par pendouiller misérablement (ô misère !).
Quant aux radis, il y en avait trois sortes : ceux qui
ne poussaient pas, - mais alors pas du tout - ; ceux qui se
serraient frileusement en tas compact parce qu’on avait oublié de les « clairsemer » ;
ceux qui n’étaient qu’un long fil désespérant, et enfin, ceux, qu’on
l’ont avait jetés de rage sur le tas de compost, et qui prospéraient en vous
narguant, dodus et roses à souhait… mais qu’on ne pouvait pas manger bien sûr,
parce que justement ils avaient poussé là où il ne fallait pas….
La génération
Eco-jardinage
Aujourd’hui, un enfant de 3 ans vous rirait au nez au récit
de vos mésaventures jardinières et un petit gars de 6 ans vous demanderait,
l’air incrédule si vous n’avez jamais entendu parler de la permaculture…Cette
nouvelle génération semble avoir été élevée avec l’écologie en matière
principale et la « protection des ressources de la Terre » en travaux
pratiques dès la maternelle…
Alors quoi ? Nos enfants seraient-ils plus doués que nous en jardinage ? Que nenni, rassurez-vous. Ils sont seulement plus sensibilisés. Comme pour une plantation, la terre a été bien préparée et il vous suffira d'y semer les bonnes graines. Car jardiner reste un apprentissage et c'est là que le jardin partagé se présente comme un outil pédagogique extraordinaire.
A quoi ça sert ?
Les jardins partagés sont nés dans les villes, à l'époque
où les jardins ouvriers étaient en voie de disparition. Leur but premier était
de se réapproprier des espaces délaissés, de les transformer en lieu de verdure
et, ainsi, améliorer le cadre de vie du voisinage.
Aujourd'hui, ils s'inscrivent de plus en plus dans une démarche de restauration du lien social, de la sensibilisation à l'environnement et au développement durable, voire à l'éducation à une alimentation plus saine. Bien souvent, les potagers et vergers de ces jardins produisent de quoi apporter une touche bio comme des fruits, des légumes ou des plantes aromatiques.
Pas encore l'autosuffisance alimentaire, mais au rythme
où les jardins partagés se développent, qui sait ? ...
Les jardins partagés trouvent généralement leur place sur
des parcelles de la ville mais ils peuvent aussi être aménagés sur d'autres
terrains (bailleurs sociaux, Réseau ferré de France, etc.). Pour
pouvoir cultiver une parcelle d’un jardin partagé, il faut devenir le plus
souvent adhérent de l'association qui s’occupe du lieu. Ensuite, l'entrée est
libre à tous et chacun peut venir jardiner quand il le souhaite.
C'est un projet coopératif et les décisions sont prises ensemble. C'est aussi
un lieu convivial où les habitants du quartier peuvent se rencontrer, partager
et échanger lors du jardinage ou d'organisation d'événements comme des dîners,
anniversaires, cours de jardinages, ateliers nature ou art, etc...
Pourquoi c'est une bonne idée pour les enfants
Un jardin partagé, comme son nom l’indique, c’est
l’occasion d’échanger, de cultiver en binôme ou avec d’autres familles.
On y trouve apprend la convivialité et la solidarité.
La parcelle cultivée devient vite un espace à l’image de
ceux qui la façonnent, un potager bien ordonné pour les uns, privilégiant
l’utile, ou un petit fouillis savamment arrangé à l’anglaise, avec
parfois des oeuvres d’art fabriquées par les enfants, privilégiant le beau…
Lieu d’expression par excellence le jardin est un espace d’expérimentation magique
pour les enfants. On peut fabriquer des abris pour attirer les hérissons, se
construire une cabane ou aménager une mare… Dès 4-5 ans, l’enfant aime
tripatouiller la terre, et une plante exige moins de responsabilité qu’un
animal. Mettre une graine en terre et la voir pousser, c’est une leçon de vie …
et de patience !
C'est un outil pédagogique très concret et satisfaisant car l'enfant voit le résultat de ses efforts. Il n'est pas rare d'ailleurs de voir des enfants s'impliquer vraiment dans un jardin partagé alors qu'ils n'avaient jamais eu envie de le faire auparavant dans le jardin familial.
Jardiner permet à l'enfant de développer une conscience
plus aigüe de la nature qui l'environne. Ce qu'il apprend jouera un rôle dans
son comportement à l'âge adulte, dans le domaine de la consommation (attendre
la saison des tomates pour en manger), de la citoyenneté (éviter de dilapider
l'eau en période de sécheresse, cueillir des fleurs protégées), ou encore de
l'éthique (respecter l'environnement, le travail d'autrui...)
La Permaculture : le jardinage éthique
Avec un petit espace rien qu'à lui, l'enfant se sent
autonome et responsable de ses actions. C'est la première étape indispensable
pour le sensibiliser à la permaculture.
Pour la suite, pas la peine de l'assommer avec de longs
discours barbants sur les principes de Mollison et Holmgren, les fondateurs de
ce système d'écologie naturelle. Le jardinage écologique, cela s'expérimente
sur le terrain et il n' y a pas d'âge pour commencer.
Cultiver simplement quelques légumes permet de faire
découvrir à votre enfant ce qu'est un écosystème et comment participer à la
préservation de celui-ci. Par exemple, en observant la colonne de fourmis qui
marche vers ses plants de tomates, on peut lui expliquer l'alliance entre les
pucerons qui fournissent du miellat aux fourmis en échange de leur protection
contre les prédateurs. Et en profiter pour lui montrer comment se débarrasser
des pucerons de façon écologique, sans pesticides.
Créer un hôtel à insectes, recycler les déchets végétaux
pour faire du compost, planter des graines à "fleurs pour abeilles" ;
il y a mille et une façons d'initier un enfant à la permaculture.
Alors, n'hésitez plus à vous lancer. Il y a sûrement un
jardin partagé près de chez vous. Et pour vous aider, on vous a mis plein de
liens ; il suffit de cliquer.
Bon jardinage !
Et suite à la parution de cet article, mon interview à l'occasion des Rendez-vous au Jardin les 2, 3 et 4 juin 2017, au micro de Sophie Nouaille :
podcast de l'émission ici
Et suite à la parution de cet article, mon interview à l'occasion des Rendez-vous au Jardin les 2, 3 et 4 juin 2017, au micro de Sophie Nouaille :
podcast de l'émission ici
Pour en savoir plus :